Patrimoine architectural

Le Vieux Pont sur la Sélune du 17e siècle sépare les communes de Poilley et de Ducey.

 

Ancienne abbaye de Montmorel à Poilley :

Abbaye fondée en 1160 par Rual du Homme, confirmée en 1162 par Henri II, roi d’Angleterre. La protection est accordée en 1195 par Richard Coeur de Lion. Montmorel constituait l’une des quatre abbayes d’hommes de l’ancien diocèse d’Avranches. L’église fut bâtie dès la création de l’abbaye. Le cloître en occupait l’aire sud. Le logis abbatial fermait le cloître au sud. Les guerres de Religion affectent l’abbaye. En 1602, l’abbaye est partiellement reconstruite. Au 17e siècle, elle possède une école théologique qui dispense les doctrines jansénistes. En 1791, elle est vendue comme bien national. L’église et les principaux bâtiments conventuels encore debout sont détruits. En subsistent le logis, les vestiges de l’aile orientale du cloître, la léproserie et les moulins.

Propriété privée

Source : https://monumentum.fr

 

Eglise Saint Martin

XIIe, XVIe et XVIIIe siècle. Wikimanche.

“Trois époques se révèlent sur ses murs, le XIIIe siècle dans le portail et un contrefort du chœur,

le XVIe dans la fenêtre orientale, le XVIIIe dans le reste. Ce portail élégant, à deux colonnettes élevées, semble, par l’affaissement d’un côté de son arc, avoir été replacé dans l’agrandissement de l’édifice primitif. La fenêtre orientale flamboyante est belle : elle pénètre un pignon à larges dalles, surmonté de deux gargouilles et de crosses végétales, appuyé sur une base à moulures arrondies. Divisée en trois lancettes trilobées, avec trois cœurs dans le tympan, elle encadre un vitrail d’un bon dessin, mais d’un coloris terne. Quoique mutilée, cette vitre montre encore une Crucifixion, avec la Vierge au pied de la croix, et deux pieds qui doivent être ceux de saint Jean. Elle est masquée par un retable, venu de Montmorel, qui est une assez bonne copie de la Descente de croix de Lebrun. Sur ce pignon sont gravées, l’une en creux et l’autre en relief, deux inscriptions…
L’autre inscription est celle de l’architecte : « L’an quinze cent trente sept le deux juillet par Piquoys fut ce pignon hault élevé. » Les deux distiques sont séparés par une crosse. La sacristie, qui est voûtée, offre un singulier anachronisme : ce sont deux assises en opus spicatum, qui, toutefois, ne tromperont pas l’antiquaire. Les transepts, la nef ont été faits en même temps, en 1735, par le Noir, musson. “

Avranchin monumental et historique, Cantons d’Avranches, Brécey, Ducey, Granville – p 399 – Édouard Le Héricher (books.google.fr)

 

La fontaine  Saint Ortaire 

Fontaine Saint Ortaire

Saint-Ortaire est né dans le village de Hermy (Poilley) en l’an 482. Issu d’une famille noble, il l’a quitté vers 12 ans, attiré par la vie monastique. D’abord accueilli par les religieux du monastère de Landelles (Diocèse de Bayeux), il fut envoyé dans la forêt d’Andaine pour y fonder un monastère. De retour à Landelles, il se retira dans une grotte, pour y vivre son idéal de sainteté, avant d’être invité à succèder à l’Abbé de Landelles.

Après avoir en particulier, guéri un lépreux et une jeune fille paralysée des pieds et des mains, Saint-Ortaire reçu l’unanime confiance des fidèles en la puissance de son intercession dans les maladies de peau, les cas de paralysie et de rhumatisme.

Saint-Ortaire est mort le 15 avril 580, dans la chapelle qu’il avait fait édifier auprès de son monastère.

Dans cette fontaine, coule une eau qui, selon les croyances, guérit les affections atteignant la vie et l’activité des membres, Saint-Ortaire était particulièrement invoqué par les familles dont les enfants arrivés à l’âge normal, ne savaient pas encore marcher.